Chez Technobel, l’humain se combine avec le digital

A Ciney, le centre de compétences Technobel a pour mission de former les demandeurs demploi dans les métiers de linformatique et daccompagner les écoles et entreprises dans leur transformation numérique. Une transformation en nette accélération depuis le début de la crise sanitaire. Mais chez Technobel, cest bien linteraction qui importe.

Depuis mars, le confinement a poussé les établissements de formations à se diriger vers le digital. Technobel, spécialisé en la matière, n’a pas échappé à la règle. Le centre a du revoir son mode de fonctionnement : «En 2019, en nombre dheures pour les formations prestées, nous étions à 130.000, tous publics confondus. On a du sadapter et mettre en place un système de formations à distance. Mais la pédagogie du centre, reconnue à un niveau européen, requière certains outils, ainsi quun suivi très poussé. Nous avons donc opté pour une sorte de mi-temps», explique Boris Roland, responsable de la communication. Les apprenants avaient donc trois jours de cours en ligne, et deux jours consacrés aux travaux pratiques, à la maison. «Cinq jours devant un PC, ce nest pas très productif. Ca manque dinteractivité. On a mis une place des mécanismes pour continuer à avoir un esprit de groupe, même à distance».

Et pour garder cet aspect humain, les formateurs ont du s’adapter : «Ca a demandé certains changements, parfois difficiles à cause du manque dinteractions. Mais tout sest très vite goupillé. On a accompagné nos formateurs pour sassurer que tous les outils de travail étaient opérationnels. Nous sommes satisfaits, car nos formateurs sont à l’écoute, et certains arrangements ont découlé sur une dynamique très intéressante». Une satisfaction aussi présente chez les étudiants, qui ont apprécié la disponibilité des équipes de professeurs et d’accompagnement. «Certaines formations viennent de se terminer et ont débouché sur des emplois quasi immédiats », se réjouit Boris Roland.

« Le numérique doit être dosé avec justesse »

Malgré le bon fonctionnement des cours à distance, Technobel insiste tout de même sur l’importance du présentiel. «Etant dans le milieu du numérique, les outils ont été facilement pris en main, puisque nous les utilisons tous les jours. Mais la distance était un frein à lesprit du centre, qui met laccent sur le groupe et la dynamique dapprentissage. L’étudiant a besoin de sentir encadré. Cela participe à un enseignement de qualité. Le numérique est moins efficace quand on vise linteraction sur des compétences plus transversales». Les cours sur place ont donc repris dès que cela fut possible, avec plusieurs formules. «Un temps plein pour les cours nécessitant du matériel, une formule mixte pour dautres. Nous nous sommes adaptés, avec toutes les mesures de sécurité ». Pour Boris Roland, le présentiel est indispensable pour le bien-être, tant en formation que dans le monde du travail : «Nous restons des êtres sociaux. Le numérique, oui, mais dosé avec justesse », conclut-il.

Boris Roland, responsable de la communication

 

Mélodie Voué


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