Jeunes diplômés: chercher un emploi et se former, la clé pour décrocher un CDI?

Les jeunes diplômés en quête d’un travail s’inquiètent et la situation actuelle n’aide pas. Que leur réserve l’avenir? Vont-ils trouver un job? Des incertitudes qui peuvent vite être évincées à condition de développer une bonne méthode de recherche d’emploi tout en continuant à se former, de manière continue.

Tous frais. Tous diplômés et motivés. Prêts à se jeter dans la gueule du loup. C’est dire que la crise sanitaire a fortement affecté l’employabilité des jeunes alumnis. Et leur moral. «J’ai postulé beaucoup et je n’ai pas encore été engagé. De plus, il n’y a presque pas d’offres d’emploi mais que des stages non rémunérés», se confie Matthias (nom d’emprunt), diplômé de l’UCLouvain depuis septembre 2020. On le voit, l’état actuel du marché de l’emploi, lui aussi, pâtit de la situation pandémique et laisse planer l’incertitude.

Quel avenir pour les jeunes diplômés et pour celles et ceux qui ont terminé/termineront leurs études en 2021?

Un futur incertain sur lequel il est pourtant possible d’avoir emprise.

En effet, chercher un travail est avant tout une démarche qui réclame de l’énergie, de la rigueur et de l’organisation. C’est en consultant régulièrement voire tous les jours les offres d’emploii sur tous les canaux existants que vous augmenterez vos chances de décrocher un entretien d’embauche.

«Après plus de trente personnes contactées je commence enfin à avoir des retours», se réjouit Matthias. «Il faut vraiment regarder souvent et partout : sur les réseaux sociaux, Linkedin, le Forem, Actiris, Indeed, etc. Pour la lettre de motivation, il faut se valoriser, ne pas viser le corporate mais montrer sa personnalité car finalement c’est la seule impression que les recruteurs gardent de nous.»

Se former, une perte de temps?

Ne baissez pas les bras. Si les résultats sont peu concluants après quelques mois de recherche, il existe également d’autres solutions comme la formation continue. D’après l’étude de Syntec Conseil, (Organisation professionnelle des métiers du conseil en France), 25% des jeunes diplômés ont décroché un travail après un stage et 14% à la suite d’une période d’apprentissage.

Se former peut dans un premier temps apparaître comme une perte de temps, comme le pressent Matthias, «j’ai déjà regardé pour suivre des formations mais cela prend du temps que je préférerais consacrer à la recherche d’un travail.»

Mais Brigitte Hudlot, directrice de l’ICHEC-Formation Continue, tempère ces propos: «La formation n’est pas à voir comme un obstacle mais bien comme un facteur de mobilité professionnelle. Il existe une offre de formations en horaires décalés qui n’empiètent pas sur la recherche d’emploi. Nos formations du soir en management, en gestion de projet et en marketing digital sont essentiellement conçues en termes d’employabilité.»

Choisir la bonne formation

Au-delà d’une question temporelle, c’est sans doute la pléthore de formations existantes qui ne facilite pas la tâche des alumnis. Comment trouver LA bonne formation? « Il faut opter pour l’apprentissage qui fait le pont entre tout ce que le cursus classique a déjà apporté avec le diplôme et tout ce que demandent les employeurs», conseille Brigitte Hudlot.

«Par exemple, la gestion de projets est une compétence très demandée. Or, dans une formation classique de gestion, cette compétence n’en fait pas partie…»

Autre constat: de nos jours, la plupart des entreprises ont initié leur transformation digitale. Pourquoi ne pas perfectionner vos connaissances en la matière et les améliorer? La maîtrise d’outils et de logiciels numériques est plus que jamais indispensable avec le télétravail généralisé.

«Si la formation est bien choisie, elle vient compléter le CV et atteste que l’employé possède des compétences complémentaires dans lesquelles l’employeur ne devra pas investir plus tard.» En optant pour les bonnes formations, vous pourrez décrocher ce CDI tant convoité.

Des formations accessibles

Enfin, qui dit formation ne dit pas forcément coût élevé, il existe une pléthore de sites et applications pour développer de nouvelles compétences gratuitement, d’autres sont accessibles à des prix plus modiques.

Assurez-vous toutefois de ne pas vous «former pour rien».

Vérifiez que lesdites formations proposent, à terme, une certification qui pourra être valorisée auprès de l’employeur. Stressés et impatients d’être engagés, les jeunes ne pensent pas toujours à se tourner vers la formation après leurs études.

Pourtant, il s’agit d’un véritable coup de pouce dans son employabilité. De quoi garantir son attractivité au sein d’un marché du travail concurrencé par l’expérience et l’ancienneté. Et si l’apprentissage continu était le pont entre les jeunes diplômés et leur premier emploi?