Comment devient-on ministre ?

Les élections viennent d’avoir lieu. Les élus ont été choisis et les gouvernements sont sur le point d’être formés. Mais au fait, comment devient-on ministre ? Existe-t-il une formation particulière ?

En réalité, ne devient pas ministre qui veut. Sur base des résultats des élections, le Roi désigne en formateur. Sa mission est de former le gouvernement avec les partis élus par le peuple lors des élections. Une fois que les objectifs de gouvernement ont été trouvés, les négociations concernant l’attribution des portefeuilles ministériels débutent. Les ministres sont donc choisis par autrui et prêtent serment devant le Roi.

Mais pour atteindre ce titre très convoité et bien qu’il n’y ait pas de formation à proprement parler, il existe tout de même des voies privilégiées. En effet, la plupart des ministres – et des politiques en général – possèdent un certain bagage universitaire.

La majorité des ministres ont suivi un cursus de type long, à l’université. La plupart se sont dirigées vers des études de droit ou de science politique. Les formations universitaires aux relations internationales sont également fort représentées parmi les ministres et personnalités politiques.

Le passage par l’université est presque toujours un prérequis pour plusieurs raisons. Les cursus universitaires poussent les étudiants à intégrer et digérer des quantités importantes d’informations. L’occasion pour les étudiants de développer leur capacité à faire le tri dans les informations, à les comprendre et à les simplifier. Des qualités cruciales pour un ministre.

Durant sa carrière, le potentiel ministre sera confronté à des textes de loi parfois indigestes qui lui faudra assimiler et comprendre. C’est là que sa formation université lui sera utile.

Il lui faudra également faire preuve de talents pour la communication étant donné l’aspect public que représente ce poste. Le ministre doit à la fois interagir avec ses confrères et consœurs, entretenir des relations à l'internationale, mais également échanger avec les médias et le public. Il lui faudra donc adapter son discours à ses interlocuteurs.

D’ailleurs, cette visibilité imposée peut s’avérer compliquer à supporter pour une personne. Évidemment, pour arriver au poste de ministre, le candidat est censé avoir été confronté à cela en tant que personnalité politique. L’un comme l’autre, cela demande d’avoir les épaules pour supporter la pression.

Enfin, une minorité de ministres ne possèdent pas de master université. Ceux-ci n’ont alors « qu’un » ou plusieurs bacheliers à leur actif, mais ils compensent ce manque par leur propre expérience professionnelle durant laquelle ils ont pu développer des compétences intrinsèques à la carrière de ministre.

À noter que la spécialisation ministérielle n’a pas toujours de rapport avec les études suivies. Ainsi, un avocat peut très bien se retrouver à la tête du ministère de la Santé.

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Jennifer Mertens