Story-me aide les jeunes à trouver leur voie

Une initiative intégrée dans les plans de pilotage à destination des élèves de 3e technique et professionnelle.

Story-me, c’est mon histoire », lance un des quinze jeunes de la classe regroupant des 3es techniques de gestion et de sciences de l’Institut Saint-Vincent de Paul à Forest. Le groupe s’apprête à accueillir pour la journée des activités proposées par le programme Story-me. « C’est une initiative qui vise à accompagner les jeunes pour qu’ils puissent découvrir leur voie et s’insérer professionnellement », explique Gaëlle Bomans, responsable du projet. Une initiative à destination des élèves qui se trouvent en 3e année technique et professionnelle, « parce que c’est dans ces classes-là qu’on constate que la majorité des étudiants atterrissent dans l’enseignement qualifiant pas par choix, mais parce que leur parcours scolaire les a conduits là. De plus, bien souvent, ces élèves viennent également d’un milieu socio-économique plus faible, donc les reléguer vers le qualifiant, c’est en fait fragiliser ceux qui sont déjà fragilisés. » Dans ce contexte, il est facile de croire que l’estime de soi des jeunes concernant leur perspective d’avenir est ébranlée.

« Montrer aux jeunes qu’ils ont une place dans le monde »

L’activité de la matinée : des mini-jeux pour construire sa vie de rêve. Ce premier exercice donné par l’ASBL Odyssée, un des partenaires de Story-me, vise justement à pallier ce manque de confiance en invitant les jeunes à réfléchir à leurs besoins. « Ce sont des étudiants un peu cabossés par la vie, donc travailler sur la confiance permet de leur montrer qu’ils ont une place dans le monde, que leur avis compte », témoigne Boris Bombek, titulaire de la classe.

Après une introspection en début de journée, l’après-midi est consacrée à la découverte d’une palette de métiers, avec divers professionnels : policier, expert en marketing digital, créatrice de bijoux… « On essaye quand même de faire venir des personnes qui sont passées par le qualifiant d’une manière ou d’une autre, pour montrer qu’on peut arriver à de merveilleuses carrières et être très épanoui en ayant suivi une formation de ce type », complète Gaëlle Bomans.

Des parcours qui aident à se projeter dans le futur, c’est ce qu’espère Hajar, 15 ans, qui ne sait pas encore ce qu’elle veut faire plus tard. Même réflexion du côté de Mélanie, 14 ans, qui a des doutes sur son ambition de devenir vétérinaire.

Story-me s’inscrit plus largement dans les écoles en étant intégré dans les plans de pilotage : « Il est important de préciser que ce n’est pas une initiative privée », précise Gaëlle Bomans. « C’est un laboratoire de bonnes pratiques pour la réforme du pacte pour un enseignement d’excellence et, plus particulièrement, pour préparer la transition vers le futur tronc commun. » Un argument qui donne l’espoir à Story-me de toucher davantage d’écoles.