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Les multiples visages de la formation

Pour améliorer leurs compétences et leur employabilité, les demandeurs d’emploi et les travailleurs doivent trouver un bon équilibre entre la théorie et la pratique, les cours formels et l’auto-apprentissage, l’apprentissage en solo et l’échange d’expériences. Nul doute que la formation prend aujourd’hui une tournure de plus en plus multifacette, en fonction du contexte de l’apprenant.
Le modèle 70-20-10 a fait ses preuves
Cefora propose un catalogue de quelque 450 formations. Au menu : concepts théoriques, mise en pratique sur les lieux de travail, échanges de bonnes pratiques entre apprenants, coaching personnalisé pour la recherche d’emploi, etc.
Pour Jérôme Robyns, Head of Expertise Center Learning & Tools chez Cefora, cette mixité dans l’approche de l’apprentissage résonne comme une évidence : « Aujourd’hui, 70 % de nos apprentissages se font sur le tas, ‘on the job’, 20 % lors d'échanges collaboratifs entre travailleurs et 10 % à peine lors des cours formels. Pour les entreprises, un des enjeux principaux est de promouvoir et d’encadrer les apprentissages qui se déroulent à 90 % dans leurs propres murs. Pour les collaborateurs et les demandeurs d’emploi, il est de maintenir leur employabilité. »
L’auto-apprentissage : selon les circonstances
Un autre aspect tout aussi essentiel est l’auto-apprentissage. À l'instar du Bourgeois gentilhomme de Molière, qui faisait de la prose sans le savoir, le travailleur ingurgite nombre de connaissances, souvent sans même en être conscient. « S'y ajoute bien sûr, précise notre interlocuteur, toute la dimension cette fois consciente de l'auto-formation. Cette démarche peut être motivée par l’urgence d’une tâche à accomplir dans le cadre de l’activité professionnelle du travailleur ou, dans une vision à plus long terme, par le désir du collaborateur ou du demandeur d’emploi d'approfondir l’un ou l’autre aspect de son métier. »
Jérôme Robyns reconnaît néanmoins que l’auto-apprentissage ne peut s'appliquer en toutes circonstances : « Ce n'est pas donné à tout le monde, à tout moment et pour tous les sujets. Certaines personnes n'éprouveront par exemple aucun problème à progresser seules, quand d'autres devront être guidées et accompagnées. Dans le cadre de nos formations, nous prenons en compte le contexte de chaque apprenant. »
Recourir aux outils du quotidien
Cette approche contextuelle s’applique aussi aux outils utilisés pour l’apprentissage. Notre interlocuteur estime aussi que « dans toute formation, l’essentiel est de recourir, là où c'est possible, à des outils que le travailleur utilise déjà tous les jours dans sa vie personnelle ou professionnelle. » Et de citer des applications comme Teams, Gmail, WhatsApp ou le SMS.
Rester simple : telle est la devise de notre interlocuteur. « Cela traduit par exemple par notre récente initiative 'Sprint Croissance', dont le but est de stimuler l'apprentissage dans les entreprises. Une fois que celles-ci s’inscrivent sur notre plateforme, elles reçoivent durant plusieurs semaines des mails reprenant des conseils et outils pour lancer l'apprentissage au sein de leur organisation. »
Cefora a aussi développé sa propre plateforme de formation en ligne. Toutefois, insiste encore une fois Jérôme Robyns, « on utilise le numérique sans l'opposer au présentiel. Nous essayons de tirer le meilleur parti des deux mondes pour maximiser l'impact de nos formations. »
De Philippe Van Lil