«Fail fast, learn faster, and share even faster»

Créée il y a cinq ans, myskillcamp est née de la demande croissante en formations tant des entreprises que de leurs employés, et de la volonté d’aller plus loin que ce que proposaient les «Learning Management Systems» (LMS). Aujourd’hui, en proposant une interface centrée sur l’expérience utilisateur et enrichie constamment par sa communauté, elle se positionne en tant que véritable «Learning Experience Platform».

Une idée naît souvent d’un besoin, de la confrontation à un problème ou d’une expérience vécue. Celle qui a conditionné la création de la plateforme myskillcamp par son CEO Kevin Tillier (cofondateur avec l’actuel COO, Amandine Coutant) en est un parfait exemple. «J’ai été recruté à mes 15 ans (en 2005) au Canada pour jouer au hockey sur glace. Je vivais dans un village de moins de 500 habitants dans le Saskatchewan et je jouais deux à trois matchs par semaine dans toute la province. Les distances étant énormes, nous n’avions que très peu de temps à consacrer physiquement à nos études. La solution de l’e-learning s’est imposée à nous par la force des choses.»

À 18 ans, Kevin a dû faire un choix de carrière qui l’a fait revenir en Belgique et en France, où il a suivi des études de langues à Valenciennes. Diplôme en poche, il crée à 21ans sa première boîte de formation en langues, s’adressant très vite, déjà, à des entreprises. «Beaucoup d’entre elles m’ont demandé d’organiser des cours en e-learning (online) ou en blended learning (online + présentiel), des solutions plus faciles à suivre pour elles et leurs employés que des cours exclusivement présentiels. J’ai donc très vite arrêté les cours de langues physiques pour me consacrer uniquement à l’e-learning. Grâce à une première levée de fonds auprès de banques et de Wapinvest en 2016, Nosco, l’ancêtre de myskillcamp, a pu voir le jour.» Voilà pour la genèse du projet.

Mais concrètement, quelles solutions la plateforme propose-t-elle aujourd’hui ?

« Nous avons vraiment voulu dépasser le concept des LMS existants, qui étaient principalement des outils back-office d’organisation des cours, mais qui n’offraient pas ou peu de contenu, et basés sur l’expérience utilisateur. De 3 collaborateurs en 2016, nous sommes passés à 22 aujourd’hui, dont 9 travaillant exclusivement sur le produit, auquel nous accordons beaucoup de valeur. Myskillcamp vient se connecter, s’adosser au LMS de nos 67 clients, ce qui facilite son intégration et son implémentation. Il est enrichi constamment par deux types de sources: la première, qui compte 135.000 contenus de formation, est issue de partenariats externes avec Linkedin Learning, Mooc’s, etc. La seconde est interne et provient des contenus mis à disposition par l’organisation apprenante sous forme de peer to peer learning.»

En les digitalisant, l’entreprise capitalise ainsi sur ses expertises internes et les rend plus accessibles et transmissibles. Ses besoins de formation principaux vont actuellement à la bureautique, aux langues et au management. Un champ qui pourrait néanmoins s’élargir parallèlement à l’entreprise.

«Si notre modèle est aujourd’hui B2B, il deviendra B2B2C dès 2020, date à partir de laquelle les utilisateurs pourront emmener avec eux leurs formations d’un job à l’autre, selon un principe de portabilité. La plateforme deviendra alors un véritable espace personnel de formation, qui permettra notamment de légitimer et de crédibiliser la possession de telle ou telle connaissance ou compétence.»

De Youri Demianoff